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Mo[n]de Tu M'exprimes
12 décembre 2010

Le deuxième effet Cendrillon

Il n'a jamais cessé d'être au coeur de l'actualité. De nos vies. On le dit rare et précieux. Il berce notre éducation, anime nos espoirs. Nous souffrons tous d'en avoir manqué et nous ne savons pas très bien en donner. Il pourrait bien être le plus grand mystère de notre Histoire et pourquoi pas le sens permier, la raison, de notre existence sur cette terre. Alain Badiou publie un bouquin, à partir d'un entretien réalisé par Nicolas Truong. Son thème ? L'amour : “Eloge de l'amour”.

Qu'est ce que l'amour ? Combien y'en a-t-il ? Qui t'aime quand je t'aime ? Pourquoi aime-t-on ? Combien de peurs s'y cachent ? Combien d'illusions ?

Scientifiquement parlant, il ne fait pas parti des besoins vitaux. Et pourtant. Qui peut vivre sans amour? Et pourtant, combien d'entre nous sont capables de lui donner une définition ? Souvent, il apparaît comme la pommade miracle venue combler nos blessures. Et comme il nous est si difficile à trouver, il nous faudrait presque une sorte de “pharmacie de l'amour”. Un lieu où l'on pourrait s'entendre dire : “Bonjour Monsieur, ma mère a toujours préféré mon petit frère, j'ai encore mal”. “Ma p'tite dame, je sais ce qu'il vous faut, voici deux boites d'amour. Prenez un cachet après les repas pendant deux mois. Ca vous fera 50 francs”.

La blague. Une chose est sûre, l'erreur la plus répandue consiste à le cherche à l'extérieur de nous-même. Là est surement le noeud du problème. J'ai telle ou telle crainte, telle ou telle certitude, telle ou telle plaie, tout cela me constitue. En moi, un vide. C'est pas l'angoisse totale mais tout de même. L'effet est quasi silencieux, mais ne me quitte pas. Que fais-je ? Je vais me dégoter un joli petit chéri bien gentil qui me fournira quotidiennement ma dose. Re- la blague. Nous sommes tous passés par là, vient le jour tant redouté où le joli petit chéri (ça marche aussi au féminin) manque à son devoir, en tous cas à nos yeux. Et là, bam. Bommerang. L'effet fait son grand retour, en plus bruyant cette fois. Quoi de plus douloureux qu'une ancienne blessure réouverte. Oui, nous cherchons l'amour pour combler un manque et nous donnons l'amour tiraillés par ces mêmes ficelles. Tu parles d'un amour.

Nous aimons parce que. Nous aimons pour. Quand nous devrions aimer. Tout court. On devrait nous l'apprendre en primaire, rien que pour contrer les messages des contes de fées au moins. Dans ma planète idéale, on placerait entre la géographie et les langues, des cours d'amour. Où les professeurs nous enseigneraient comment trouver en nous l'amour, l'amour propre. Pas celui gonflé par l'égo, non. Celui qui aurait au moins l'avantage de “purifier” nos relations actuelles et à venir. Celui qui ferait qu'enfin, nous n'utiliserions plus les autres pour combler nos plaies. Nous n'aimerions plus parceque. Nous n'aimerions plus pour.

Nous aimerions. Tout court.

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