Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mo[n]de Tu M'exprimes

7 janvier 2011

Créativité/Inspiration et Date d’Expiration

Si il y a bien une chose qui m'intrigue, c'est la créativité. La capacité à créer. A faire éclore de son inconscient, de son conscient, de son imaginaire, de son cerveau ou de je ne sais où … Des idées. Des idées nouvelles, des idées que personne n'avait encore eu auparavant. Des idées qui correspondent à ce que les gens attendent. Des idées qui viennent combler un vide, un manque exprimé ou non, des idées qui viennent enrichir notre monde. Et quand elles voient le jour, elles vous frappent en plein visage. Choc. Comment appelle-t-on déjà ce choc ressenti devant le Beau? Comme certains ont pu le vivre, ou le subir, devant la statue de David ou la mystérieuse Mona Lisa. Devant un paysage, une personne, un texte. 

Il m'est arrivé plusieurs fois d'être confrontée à ce choc. En lisant par exemple. Une phrase cadencée par des mots justes, fins, savamment ou simplement choisis. Ou sur un défilé. Une silhouette gonflée d'élégance, redoublant d'ingéniosité, ne faisant qu'un avec le corps, le sublimant, tout en lui laissant libre expression. Alors oui, ma tête est restée sur mes épaules, mes pieds sur terre, qu'on soit bien d'accord, mais je me suis sentie nourrie d'une énergie étonnante, en dialogue avec une certaine admiration. Une fascination plutôt.

Ces gens qui savent écouter leurs trips, leur “enfant intérieur”, qui savent s'écouter. Et qui savent ensuite retranscrire cette inspiration, qui savent lui donner forme quelle qu'elle soit. Ca m'bluffe.

Mais ce qui me bluffe le plus. C'est ceux qui y parviennent sur le long terme. Qui gardent ce souffle jour après jour, mois après mois, années après années. Qui ont ça en eux, tout le temps. Comme si il avait le pouvoir de contrôler ce souffle, cette créativité, leur inspiration. A l'écoute, à l'affut, ils se réinventent, constamment, et le monde qui les entoure, avec.

Moi l'inspiration, elle me traverse. Elle se joue de moi. Elle vient, parfois. Elle part, à tous les coups. Je n'ai pas le moindre pouvoir sur elle. La moindre maîtrise. Rien, nada. Comme une étoile filante qui vous comble de bonheur, qui vous anime soudainement d'une foi vive en l'infini des possibles, et qui instantanémant vous laisse dans le noir. 

Moi l'inspiration, elle me berce, m'électrise, prend possession de moi puis m'abandonne. Et me laisse là, frustrée et impuissante. Nue et vulnérable.

Anyway. Tout ça pour dire que lorsque j'en vois certains qui jouent avec, alors que dans mon cas, c'est moi le jouet, franchement ça m'bluffe.

Publicité
12 décembre 2010

Le deuxième effet Cendrillon

Il n'a jamais cessé d'être au coeur de l'actualité. De nos vies. On le dit rare et précieux. Il berce notre éducation, anime nos espoirs. Nous souffrons tous d'en avoir manqué et nous ne savons pas très bien en donner. Il pourrait bien être le plus grand mystère de notre Histoire et pourquoi pas le sens permier, la raison, de notre existence sur cette terre. Alain Badiou publie un bouquin, à partir d'un entretien réalisé par Nicolas Truong. Son thème ? L'amour : “Eloge de l'amour”.

Qu'est ce que l'amour ? Combien y'en a-t-il ? Qui t'aime quand je t'aime ? Pourquoi aime-t-on ? Combien de peurs s'y cachent ? Combien d'illusions ?

Scientifiquement parlant, il ne fait pas parti des besoins vitaux. Et pourtant. Qui peut vivre sans amour? Et pourtant, combien d'entre nous sont capables de lui donner une définition ? Souvent, il apparaît comme la pommade miracle venue combler nos blessures. Et comme il nous est si difficile à trouver, il nous faudrait presque une sorte de “pharmacie de l'amour”. Un lieu où l'on pourrait s'entendre dire : “Bonjour Monsieur, ma mère a toujours préféré mon petit frère, j'ai encore mal”. “Ma p'tite dame, je sais ce qu'il vous faut, voici deux boites d'amour. Prenez un cachet après les repas pendant deux mois. Ca vous fera 50 francs”.

La blague. Une chose est sûre, l'erreur la plus répandue consiste à le cherche à l'extérieur de nous-même. Là est surement le noeud du problème. J'ai telle ou telle crainte, telle ou telle certitude, telle ou telle plaie, tout cela me constitue. En moi, un vide. C'est pas l'angoisse totale mais tout de même. L'effet est quasi silencieux, mais ne me quitte pas. Que fais-je ? Je vais me dégoter un joli petit chéri bien gentil qui me fournira quotidiennement ma dose. Re- la blague. Nous sommes tous passés par là, vient le jour tant redouté où le joli petit chéri (ça marche aussi au féminin) manque à son devoir, en tous cas à nos yeux. Et là, bam. Bommerang. L'effet fait son grand retour, en plus bruyant cette fois. Quoi de plus douloureux qu'une ancienne blessure réouverte. Oui, nous cherchons l'amour pour combler un manque et nous donnons l'amour tiraillés par ces mêmes ficelles. Tu parles d'un amour.

Nous aimons parce que. Nous aimons pour. Quand nous devrions aimer. Tout court. On devrait nous l'apprendre en primaire, rien que pour contrer les messages des contes de fées au moins. Dans ma planète idéale, on placerait entre la géographie et les langues, des cours d'amour. Où les professeurs nous enseigneraient comment trouver en nous l'amour, l'amour propre. Pas celui gonflé par l'égo, non. Celui qui aurait au moins l'avantage de “purifier” nos relations actuelles et à venir. Celui qui ferait qu'enfin, nous n'utiliserions plus les autres pour combler nos plaies. Nous n'aimerions plus parceque. Nous n'aimerions plus pour.

Nous aimerions. Tout court.

Publicité
Mo[n]de Tu M'exprimes
Publicité
Publicité